top of page
Rechercher

Pucerons : qu'est-ce que c'est et comment les combattre ?

 

Les pucerons, également connus sous le nom de pucerons, sont l'un des ravageurs les plus courants qui affectent les plantes des jardins, des vergers et des cultures commerciales du monde entier. Malgré leur petite taille, ces insectes peuvent faire des ravages sur nos plantes, diminuant leur santé et leurs performances s'ils ne sont pas correctement contrôlés. Dans cet article, nous explorerons tous les aspects liés aux pucerons : de leur anatomie et de leur cycle de vie à leurs impacts sur les plantes et aux stratégies de contrôle les plus efficaces.



Puceron vert


# # # Comment les pucerons se nourrissent-ils des plantes ? # # #

Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes, ce qui en fait des insectes suceurs. Ce processus d'alimentation peut être décrit comme suit :


  • Piqûre : Le puceron utilise ses pièces buccales pour percer la plante et atteindre les tissus vasculaires qui contiennent la sève. Ses pièces buccales sont constituées d'un stylet buccal long et pointu, qui peut être pénétrant ou suceur, selon l'espèce de puceron.

  • Extraction de la sève : Une fois qu'il a pénétré dans la plante, le puceron commence à aspirer la sève des tissus. La sève est riche en nutriments, principalement des glucides, essentiels à la survie et à la reproduction des pucerons.

  • Production de miellat : En raison de leur alimentation, les pucerons excrètent un liquide sucré appelé miellat. La mélasse est un sous-produit de la digestion de la sève et est riche en sucres. Ce liquide collant est excrété par le puceron en quantité importante et peut s'accumuler sur les feuilles et les tiges des plantes hôtes, attirant l'apparition d'autres insectes ou champignons comme la fumagine (cette couche qui ressemble au frêne noir).



# # # Anatomie et cycle de vie des pucerons # # #

Les pucerons sont de petits insectes, généralement verts ou noirs, bien que leur couleur puisse varier selon les espèces et les conditions environnementales. Ils mesurent généralement entre 1 et 3 millimètres de longueur, ce qui en fait des créatures presque microscopiques à l'œil nu. Leur corps mou est recouvert d'une cuticule cireuse qui offre une protection contre la déshydratation et les prédateurs.


Parties du corps d'un puceron
Les différentes parties du corps d'un puceron

Le cycle de vie des pucerons comprend plusieurs étapes : œuf, nymphe et adulte. Les œufs sont pondus par les femelles sur les plantes à la fin de l'automne ou au début de l'hiver. Ces œufs éclosent au printemps, laissant la place aux nymphes, qui sont des versions plus petites des adultes. Les nymphes se nourrissent activement de la sève des plantes et subissent plusieurs mues avant d'atteindre la maturité sexuelle. Les adultes sont capables de se reproduire rapidement grâce à la parthénogenèse, un processus dans lequel les femelles produisent une progéniture sans avoir besoin de s'accoupler. Ce cycle de reproduction accéléré est l’une des raisons pour lesquelles les pucerons peuvent rapidement augmenter leurs populations et devenir des ravageurs dévastateurs.


Dans certaines conditions, comme la surpopulation ou les changements de l'environnement, certaines nymphes peuvent développer des ailes. Ces ailes leur permettent de se disperser vers de nouvelles plantes et de coloniser des zones non infestées.




# # # Types de pucerons : Comment les identifier ? # # #

Il existe un grand nombre d’espèces de pucerons mais on les identifie généralement par leur forme, leur couleur et leur hôte. Les principaux pucerons que l'on peut trouver sur nos plantes sont :


-Puceron noir du haricot (Aphis fabae). Il a un petit corps noir et des pattes blanches et noirâtres. Il est très courant qu’il s’attaque aux fèves, bien qu’il puisse également affecter de nombreux autres types de plantes.


-Puceron du pommier (Aphis pomi). Ce puceron est de couleur verte et possède un corps reconnaissable en forme de poire. Bien que sa plante hôte préférée soit le pommier, on la retrouve également dans le poirier, le nèfle d'Europe, le coing ou les rosiers.


-Puceron du coton (Aphis gossypii). Le puceron du coton est petit, environ deux millimètres de long, et a un corps arrondi jaunâtre ou vert foncé. Il est courant chez les cotonniers ; bien qu'il puisse également affecter de nombreuses autres plantes horticoles telles que la pastèque, le concombre, le melon, la citrouille ou les agrumes.


-Puceron du laurier-rose (Aphis nerii). Ce type de puceron a une couleur jaune-orange frappante. En plus de se nourrir de lauriers-roses, ce type de puceron cause également des dégâts sur les dipladenia, les plumeria ou les vincas. On le retrouve parfois également dans les agrumes, les euphorbes, les campanules et les astéracées.


-Puceron du chou (Brevicoryne brassicae). Son corps est vert grisâtre. Il est très reconnaissable car il est généralement recouvert d’une sécrétion cireuse qui le fait paraître blanchâtre au premier coup d’œil. Ce puceron se nourrit uniquement de plantes de la famille des Brassicacées (chou, chou-fleur, brocoli ou radis, entre autres).


-Puceron du pommier (Dysaphis plantaginea). Son corps est bleu-gris recouvert d'une cire poudreuse. Le pommier est son hôte principal ; bien qu'on puisse également le trouver dans les plantes du genre Plantago.


-Puceron vert des agrumes (Aphis spiraecola). Il a un corps vert arrondi avec des pattes noires. Il est doublement dangereux pour ses plantes hôtes car, en plus de s’en nourrir, il peut également transmettre différents virus ; Le plus inquiétant est ce que l’on appelle communément le « virus de la tristesse des agrumes », qui peut entraîner la mort de tous les arbres et plantes touchés. Outre les agrumes, ce type de puceron aime aussi les rosiers, les pêchers, les poiriers, les amandiers, les nèfles, les abricotiers et autres rosiers.


-Puceron farineux du prunier (Hyalopterus pruni). De couleur vert pâle ou brune recouverte d'une poudre cireuse blanche. Il est originaire d'Europe et mesure entre deux et trois millimètres. Outre le prunier, son hôte principal, ce type de puceron attaque également le reste des plantes du genre Prunus.





# # # Comment détecter la présence de pucerons sur les plantes ? # # #

Les symptômes causés par les pucerons sur les plantes peuvent varier en fonction de facteurs tels que l'espèce de puceron, la plante hôte et la gravité de l'infestation. Cependant, il existe plusieurs symptômes courants que l’on peut observer dans nos plantes pour identifier la présence de pucerons :


  • Déformation des feuilles : L’un des symptômes les plus visibles d’une infestation de pucerons est la déformation des feuilles des plantes. Cela peut se manifester par un enroulement des feuilles, un enroulement des bords ou des cloques.

Feuilles de citronnier enroulées à cause d'une attaque de pucerons

  • Jaunissement des feuilles : Les feuilles infestées de pucerons montrent souvent des signes de jaunissement, en particulier dans les zones où les insectes se nourrissent activement. Ce jaunissement peut être causé par une perte de nutriments due à la succion de la sève par les pucerons.

  • Croissance retardée : Les plantes infestées de pucerons peuvent connaître un retard dans leur croissance et leur développement normaux. Cela est dû à la diminution de la photosynthèse et de l’absorption des nutriments causée par l’alimentation des pucerons, ce qui affecte négativement les performances des plantes.

  • Formation de feuilles collantes : Les pucerons excrètent une substance collante appelée miellat, riche en glucides, tout en se nourrissant de la sève des plantes. Ce miellat peut recouvrir les feuilles et autres surfaces voisines, les rendant collantes au toucher. La présence de miellat peut également attirer la formation de champignons tels que la moisissure noire, la fumagine, ce qui aggrave encore les problèmes de la plante.


Champignon noir ou fumagine sur les feuilles d'oranger

  • Présence de fourmis : Les fourmis entretiennent une relation symbiotique avec les pucerons, puisqu'elles se nourrissent du miellat qu'elles sécrètent. Par conséquent, la présence de fourmis en grand nombre sur une plante peut être le signe d’une infestation de pucerons à proximité.

  • Transmission de maladies : Les pucerons peuvent transmettre des organismes pathogènes, en particulier des virus. Les virus sont transmis principalement par des individus ailés. Un tel exemple est le virus Y de la pomme de terre (PVY), qui est transmis par les pucerons sur la tomate, tout comme le virus de la mosaïque du concombre (CMV) sur le concombre, ou le virus de la tristesse des agrumes.

Ce ne sont là que quelques-uns des symptômes les plus courants pouvant indiquer la présence de pucerons sur les plantes. Il est important de surveiller régulièrement les plantes pour détecter les premiers signes d'infestation et de prendre des mesures préventives ou de contrôle si nécessaire pour protéger la santé et les performances des plantes.


# # # L'association entre fourmis et pucerons : comment ça marche ? # # #

Dans cette relation symbiotique, les fourmis agissent comme des protectrices ou des « éleveurs » pour les pucerons, tandis que les pucerons fournissent une ressource alimentaire précieuse pour les fourmis. Ce comportement mutualiste fait l’objet d’études et de fascination de la part des scientifiques depuis des décennies.


Protection par les fourmis : Les fourmis protègent activement les pucerons des prédateurs et des parasites. Les fourmis défendent les pucerons contre d'autres insectes prédateurs, comme les coccinelles, et peuvent même attaquer d'autres fourmis qui tentent de s'attaquer aux colonies de pucerons. Cette protection est due au fait que les fourmis se nourrissent du miellat que produisent les pucerons en se nourrissant de la sève des plantes.


Fourmis protégeant un groupe de pucerons

Alimentation et soins par les pucerons : Pour leur part, les pucerons se nourrissent de la sève des plantes et produisent du miellat comme sous-produit de ce processus. Les fourmis, à leur tour, consomment ce miellat comme source de nourriture riche en glucides. De plus, les pucerons peuvent également excréter des gouttelettes de miellat directement dans la bouche des fourmis, renforçant ainsi cette relation d'interdépendance.





# # # Stratégies de lutte contre les pucerons : comment les combattre ? # # #

Compte tenu des dégâts potentiels que peuvent causer les pucerons, il est crucial de mettre en œuvre des stratégies de contrôle efficaces pour lutter contre ces ravageurs. Ce ravageur peut être combattu à la fois naturellement et grâce à l'utilisation d'insecticides. Cependant, il est essentiel d’agir tôt pour réduire l’impact qu’ils peuvent avoir sur nos cultures.



1.     Contrôle chimique

  Les insecticides chimiques peuvent également être utilisés pour contrôler les populations de pucerons, mais il faut veiller à éviter de nuire aux ennemis naturels et à minimiser les impacts environnementaux. Il est recommandé d'utiliser des insecticides sélectifs et de suivre attentivement les instructions sur l'étiquette.


Certains des traitements sont :

  • HUILE DE COLZA (usage domestique)

  • PYRÉTHRINES (usage domestique)

  • DELTAMETRIN 2,5% (usage domestique)

  • FLUPIRADIFURONE 1,88 % (usage professionnel)

 

 

2.     Contrôle physique

D'autres options incluent l'utilisation de méthodes physiques, telles que l'application d'eau sous pression pour éliminer les pucerons des plantes ou l'utilisation de pièges collants pour surveiller et capturer les insectes.


Nous vous laissons le lien pour créer vos propres pièges collants :
Comment créer vos propres pièges



3.     Contrôle biologique

L’un des moyens les plus efficaces et durables de lutter contre les pucerons consiste à utiliser leurs ennemis naturels, tels que les coccinelles, les guêpes parasitoïdes et les larves de syrphes. Ces prédateurs se nourrissent activement de pucerons et peuvent aider à contrôler naturellement leurs populations.

 



Parlons un peu de chacun de ces prédateurs :

  1. Adonia variegata (vache Catarina ou San Antonio à sept pointes). C'est une espèce de coccinelle rouge orangé avec sept points noirs sur ses élytres. Comme les autres coccinelles, Adonia variegata est un prédateur de pucerons. Il se nourrit de pucerons adultes et ses larves peuvent également en consommer de grandes quantités.

  2. Aphidoletes aphidimyza. C'est une petite mouche noire aux ailes transparentes. Les larves d'Aphidoletes aphidimyza sont des parasitoïdes des pucerons. Ils se nourrissent de pucerons en pénétrant dans leur corps et en les consommant de l'intérieur.

  3. Chrysoperla carnea (Chrysope). Ce sont des insectes vert clair et ont de grands yeux composés. Ses ailes sont transparentes et très veinées. Les larves de chrysopes sont des prédateurs voraces des pucerons. Ils consomment de grandes quantités de pucerons au cours de leur développement larvaire.

  4. Coccinella septempunctata (Coccinelle à sept points). C'est une coccinelle rouge orangé avec sept taches noires sur ses élytres. Cette espèce de coccinelle se nourrit de pucerons à tous les stades de leur vie, tant à l’état de larve qu’à l’âge adulte.

  5. Episyrphus balteatus (Mouche hyrphide). C'est une mouche qui ressemble à une abeille, avec des rayures jaunes et noires sur son abdomen. Les larves d'Episyrphus balteatus sont des prédateurs des pucerons. Ils se nourrissent de grandes quantités de pucerons au cours de leur développement larvaire.

  6. Eupeodes corollae (Mouche hyrphide). Semblable à Episyrphus balteatus, c'est une mouche qui imite les abeilles avec des rayures jaunes et noires sur son abdomen. Les larves de cette mouche se nourrissent également de pucerons, contribuant ainsi à contrôler leurs populations.

  7. Lisyphlebus testaceipe. C'est une petite guêpe brune ou jaune. Lisyphlebus testaceipes est un parasitoïde des pucerons. Il dépose ses œufs à l’intérieur des pucerons, ce qui finit par entraîner la mort du puceron, laissant ce que l’on appelle des momies.

  8. Propylea 14-punctata (Coccinelle à quatorze points). C'est une coccinelle rouge orangé avec quatorze taches noires sur ses élytres. Cette coccinelle se nourrit de pucerons à tous les stades de leur vie.

  9. Scymnus spp. (Coccinelles). Diverses espèces de coccinelles qui peuvent varier en couleur et en nombre de taches sur leurs élytres. Les coccinelles du genre Scymnus sont des prédateurs des pucerons et s'en nourrissent à tous les stades de leur vie.



Momies de pucerons parasitées par la guêpe Lisyphlebus testaceipes
Vous savez, si vous voyez l'un de ces insectes dans votre jardin, ne le tuez pas, laissez-le tranquille et il fera le sale boulot.

Comment attirer les prédateurs naturels ?

Attirer les prédateurs naturels des pucerons dans notre jardin ou notre culture peut être une stratégie efficace et écologique pour contrôler naturellement les populations de pucerons. Voici quelques moyens d’attirer et d’encourager la présence de ces prédateurs utiles :


1.     Plantez des plantes attrayantes : Certaines plantes, comme l'aulne de rivière (Alnus glutinosa), la coriandre (Coriandrum sativum) et l'avoine (Avena sativa), sont connues pour attirer les insectes utiles, y compris les prédateurs de pucerons. L'intégration de ces plantes dans notre jardin peut fournir un abri et de la nourriture aux prédateurs, augmentant ainsi leur présence.


2.     Créer des habitats favorables : Fournissez un abri supplémentaire aux prédateurs naturels en créant des habitats adaptés. Cela peut inclure l’installation d’hôtels à insectes, de tas de bois, de buissons denses et de zones de végétation indigène, qui servent d’abri aux prédateurs ainsi que de source de nourriture.


3.     Évitez d'utiliser des pesticides à large spectre : les pesticides chimiques peuvent être nocifs pour les prédateurs naturels, car ils peuvent tuer non seulement les pucerons, mais également les insectes prédateurs utiles. Optez plutôt pour des méthodes de lutte antiparasitaire moins toxiques, telles que la lutte biologique et l’utilisation de pesticides sélectifs et naturels.


4.     Diversifier la végétation : Cultiver une variété de plantes dans notre jardin peut attirer et maintenir une diversité d’insectes utiles, y compris les prédateurs de pucerons. Différentes espèces végétales fourniront différentes sources de nourriture et d’abri aux prédateurs, augmentant ainsi leur présence et leur activité.




Les pucerons sont des insectes petits mais puissants qui peuvent faire des ravages sur les plantes s'ils ne sont pas correctement contrôlés. Leur cycle de vie rapide et leur capacité à transmettre des maladies aux plantes en font une menace sérieuse pour l’agriculture et l’horticulture mondiale. Cependant, en combinant des approches biologiques, culturelles, chimiques et physiques, il est possible de gérer efficacement les populations de pucerons et de protéger la santé et les performances des plantes. En comprenant mieux la biologie et le comportement de ces insectes, des mesures proactives peuvent être prises pour prévenir et contrôler les infestations de pucerons, favorisant ainsi un environnement plus sain et plus durable pour les plantes et l'environnement en général.



Si vous avez aimé, n'oubliez pas de vous abonner pour recevoir plus d'articles sur les maladies des plantes et leurs traitements. Dans les commentaires racontez-nous votre expérience avec les pucerons, vos remèdes ou vos doutes, on vous lit !!

72 vues0 commentaire

Comments


bottom of page